SIA 2024 - Portraits d'agriculteurs : Adrien Jourdan

Les Escargots de la Vaunage ont vu le jour il y a 10 ans, lorsque je me suis donné un nouveau défi à la fois professionnel et personnel. Ancien paysagiste, je me suis reconverti dans l’héliciculture. Originaire de Clarensac, je me suis naturellement installé là-bas pour mon projet d’élevage d’escargots. Et de 100 000 bêtes au début, nous sommes aujourd’hui à 500 000 escargots produits chaque année.

Je voulais tout faire moi-même de A à Z et je tenais à ce que la production et la commercialisation soient entièrement locales. Mes escargots, je les élève en extérieur, en 100 % bio, sans engrais ni pesticide. Nous semons la nourriture comme des salades, des légumes, pour que nos escargots soient le plus autonomes possibles pour leur alimentation et nous veillons à leur bien-être, notamment en terme de température pendant les 4 à 5 mois que prend leur croissance.

Vient ensuite la phase de fabrication, ou plutôt de récolte. Lorsque nous ramassons nos escargots, il y a d’abord une phase de jeûne, puis nous les surgelons pour qu’ils entrent en hibernation, avant de les ébouillanter pour l’abattage. Il n’y a aucune souffrance pour eux.

Ensuite, nous les sortons de leurs coquilles, que nous nettoyons et calibrons en fonction de leur préparation future.
Une préparation que nous voulons également à base de produits locaux et français : du beurre bien sûr, mais aussi du roquefort, de la truffe noire et même du piment d’Espelette. C’est très important pour nous que la commercialisation se fasse en circuits courts.

Nous nous rendons donc sur les marchés dans un rayon de 30 km autour de l’exploitation.