SIA 2024 - Portraits d'agriculteurs : Marie Agnel

Avoir notre propre élevage était un rêve d’enfants pour nous. Quoi de plus normal pour une fille de manadier et un passionné de course camarguaise. Mon père, Jany Martini, rêvait du Cailar, mon mari en est originaire. Élever nos taureaux de Camargue ici est un privilège, car c’est une terre riche propice à l’élevage en liberté.

Nos 140 bêtes, veaux, vaches et taureaux confondus, grandissent en semi-liberté sur nos 180 hectares. Ces taureaux, élevés essentiellement pour la course, sont assez sauvages. Le cheval de Camargue, très robuste, est donc notre meilleur ami
au quotidien, sans lui, impossible d’approcher les taureaux. 

Les naissances ont lieu en janvier, en forêt. C’est à nous de repérer les bêtes qui vont bientôt mettre bas. Souvent, la vache se cache juste avant la naissance et nous la voyons revenir avec son veau quelques jours plus tard. Nous séparons les veaux de leur mère en octobre, pour la ferrade, ce marquage traditionnel qui est la pièce d’identité de nos bêtes.

Nous proposons régulièrement des découvertes à la manade, tant aux occupants de nos gîtes qu'aux visiteurs de notre salle de réception, c’est un moyen pour nous de faire connaître ces traditions chères à nos coeurs.