Alain & Christel HUGON

Alain et Christel HUGON élèvent des agneaux et vendent leur viande en direct. Ils se sont installés en 1999 en développant une activité de maraîchage puis en 2005 ils sont devenus éleveurs ovins. Le troupeau est composé de 60 et 70 brebis, avec presque autant d'agneaux. L'agnelage se déroule en majorité de mi-novembre à mi-février. 3 béliers font partie du cheptel et la reproduction est réalisée par saillie naturelle.
1) Comment se déroule une journée de travail-type ?
C'est très imprévisible, on est contraints à la météo et à la saisonnalité ! Par exemple durant la période de fenaison : on regarde la météo, si elle est bonne on fauche, puis il faut créer les andains, emballer etc. Quant on est éleveur, il vaut mieux être autonome en foin.
- En été, les journées sont très longues et le travail est décalé, on commence tôt et on finit à 22h. C'est aussi la saison durant laquelle le Conseil régional nous met à disposition des terres dans un espace protégé (dans le secteur de la tour Carbonnière), où nous laissons pâturer les brebis. Cela nous permet de dégager du temps pour certains tâches et notamment préparer la saison hivernale.
- En hiver, on fait des journées plus courtes puisqu'il fait nuit tôt, mais on est plus présent sur l'exploitation car c'est la période de l'agnelage. Au niveau de la répartition du travail, mon mari travaille sur l'exploitation à temps plein et moi je suis commerçante - primeur sur les marchés (4 jours par semaine). Le reste du temps, je travaille aussi sur l'exploitation.
2) Quels sont vos principaux défis professionnels ?
Le défi, c'est que l'activité fonctionne. Pour cela, il faut un troupeau en bonne santé pour avoir une viande de qualité. On traite deux fois par an notre troupeau avec des vermifuges, sinon on n'intervient sur les animaux que lorsqu'il est nécessaire : nous n'avons pas le label bio mais nous pratiquons l'élevage raisonné.
3) Que préférez-vous dans votre métier ?
Pour ma part, c'est la période d'agnelage que je préfère ! C'est un gros travail, mais gratifiant, surtout quand on a de bons retours. J'aime aussi faire découvrir l'exploitation à des groupes de personnes, et les activités comme la tonte. Je participe à des événements qui valorisent l’accueil à la ferme et le métier d’agriculteur-trice comme "De Ferme en Ferme" par exemple.
4) Quels conseils donneriez-vous aux nouvelles recrues ?
Avoir la passion du métier ! C'est particulier, on n'a pas beaucoup de congés. Mais quand on n'est pas issu du monde agricole, je ne sais pas si on attrape réellement la passion... En plus, c'est très difficile de se lancer sans que l'exploitation soit une transmission, vu le prix du foncier sur notre territoire (que nous trouvons excessivement cher), en plus des investissements qu'il faut réaliser. Le matériel est cher aussi.
5) Que vous apporte la marque Le Gard Militant du Goût ?
C'est un joli label, un gage de qualité. On ne participe pas aux animations car notre planning de travail est tendu. Nous apprécions le travail réalisé autour de la marque. Sans doute il serait nécessaire d’avoir des contrôles plus réguliers pour s’assurer que tous les produits vendus sont bien issus de l’exploitation.