Marie & Pascal PERCHE
Le domaine qui existe depuis 3 générations (il est issu de la famille de mon mari), avec actuellement 12 ha de vignes.
Auparavant nous apportions notre raisin en cave coopérative, mais depuis quelques années nous avons créé une cave particulière et réalisons la vinification nous-mêmes. Mon mari est le gérant de l'exploitation, et nos deux fils et moi-même sommes salariés. Nous sommes labellisés en agriculture biologique depuis 3 ans.
Comment décririez-vous une journée de travail type ?
Il n'y a pas vraiment de journée-type, c'est cyclique, en fonction de la saison. En ce moment (fin juin) c'est surtout la vente sur les marchés, presque tous les jours. Le matin je m’occupe de la partie administrative (gestion des mails, facturations…). Je fais des livraisons s'il y a des commandes. L'après-midi est dédiée à l’activité au caveau : réalisation des bag-in-box, nettoyage des cuves... De 16h à 19h, ma boutique est ouverte pour la vente au caveau. Mes enfants et mon mari ont en charge sont plus de l’entretien des vignes.
À la mi-août on commence les vendanges, et la vente au caveau reste ouverte. L'automne est consacré à la vinification. De novembre à fin-mars on taille la vigne, on organise la mise en bouteille, on nettoie la cave.
Quels sont vos principaux défis ?
Vendre toute la production ! On a choisi de se diversifier : la première année on faisait 3 500 bouteilles de trois vins (un rouge, un rosé, un blanc), et on vendait le reste en vrac à un autre vigneron. Ensuite, chaque année on élaborait une nouvelle gamme de vin, et au bout de 3 ans nous avons réussi à commercialiser toute notre production en bouteilles. Il est nécessaire de se faire connaître ! Nous avons choisi la vente sur les marchés (il faut être présent sur un maximum !), et il faut continuer capter de nouveaux clients tout en valorisant nos produits.
Notre prochain défi serait de lancer dans l'œnotourisme, et de proposer de l'accueil en "nuits insolites" sur le domaine.
Que préférez-vous dans votre métier ?
Le contact avec les clients ! Au début j'étais très timide, puis à force de faire les marchés je me sens à l’aise dans la relation clientèle. J’aime parler de mes produits, en montrer l'aboutissement. Il y a 10 ans je n'aurais jamais voulu faire ça, mais maintenant j'apprécie, je peux même accueillir un groupe de 30 personnes au domaine !
L'été est chargé en relationnel avec les marchés, foires etc… Vient ensuite le temps des vendanges, le travail dans la cave, c’est un métier diversifié !
Quels conseils donneriez-vous aux nouvelles recrues ?
Je conseille d’avoir dans un premier temps un emploi salarié afin de ne pas se lancer tout.e seul.e. Il faut se former, travailler quelques années chez une vigneronne ou un vigneron pour bien connaître toutes les facettes du métier. Cela représente des investissements conséquents au démarrage : en terme d’équipements, de terres, bâtiments notamment si ce n’est pas une reprise d’exploitation familiale. Il faut donc être sûr soit, et pour cela avoir déjà travaillé. La moindre petite chose coûte très cher ! Et puis… c'est un boulot-passion, on travaille 40-45h par semaine du lundi au dimanche, sans beaucoup de congés.
La marque propose certains événements comme au Pont du Gard auxquels les agriculteurs peuvent participer.